Viens téter le biberon du cinéma

18 mai 2008

C’est vrai. Ca donne envie d’aller au cinéma. Les moineaux, le parfum des pollens, et l’éclat bleu du ciel ne sont pas de tailles contre la nouvelle tendance d’Hollywood. Quoi donc ? Rien de moins que la nouvelle rolls-royce du family entertainement à l’américaine, j’ai nommé :

Les films de baby-sitting.

Et pour l’été, nous aurons droit à… deux films ! Joie !

Le principe, simple et efficace, repose sur duo-comique entre d’une part, un gosse lambda, de préférence un petit garçon qui fait des legos (le fils du producteur), et d’autre part, un adulte désabusé (un acteur en perte de vitesse) par :
1) Sa vie professionnelle
2) Sa solitude amoureuse
3) Sa frustration sexuelle.
Dans le dernier cas, on quitte légérement le divertissement familiale pour rejoindre la pédophilie. Nous éluderons, même si je sens que ça vous excite déjà, cet aspect de la question pour nous concentrer sur les valeurs positives des deux premiers cas.

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Le Style Hook, à la Spielberg. Vous vous souvenez du mioche ignoble qui manque de jeter son père au crocodile parce que ce dernier a loupé son match de base-ball ? Voilà. On ne compte pas le nombre de productions américaines où la valeur famille passe avant la valeur travail. Généralement le père est un pov’ mec qui bosse tout le temps pour payer les factures, dépressif au plus haut-point. Mais le gosse, il en a rien a foutre. Toujours la même chose, scène émotion : on voit le mioche guetter son père à la sortie de l’école, mais celui-ci n’arrive pas. Et là tu chiales. Ou pire, on le voit guetter son père pendant le match, alors il se prend une balle dans la gueule. Et là tu rigoles. Un peu comme la pub pour EuroCard MasterCard dans laquelle un père fait l’impossible pour assister à… je peux pas raconter… c’est trop émouvant. J’adore ça. Chialer devant une pub.
En réalité, il ne s'agit pas d'un retour aux valeurs familiales du tout ! Nenni ! Mais, au contraire, d'un appel à accéder au luxe suprême : avoir du temps pour sa famille. J’en veux pour preuve que ce genre de film ne pousse jamais très loin la logique. Imaginez : le gosse chiale tout ça. Le père décide de se consacrer à sa famille. Il perd son job. Mais c’est beau la famille. Alors ils vont vivre à la rue, en famille, dans la joie et la bonne humeur. Le père partage avec son fils les croutes qu’il a derrière les oreilles. Ca nourrit. J’ai déjà un titre, ça serait : L’american mouai bof life.

Le canon de ce genre de film, c’est bien sûr, un chef d’œuvre à placer au rang des films les plus cultes de l’univers : Baby-Sittor. L’acteur principale, Vin Diesel, est tellement informe, un telle tête de pet, que le directeur photo s’est arrangé pour ne jamais éclairer sa tête. Authentique ! Un chef d'oeuvre à voir en famille, histoire de vous en dégoûter.

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