2/ La pause du midi
Le midi je peux acheter sandwichs et saucisses dans l’enceinte même de la bibliothèque, à moins que je ne m’aventure le long des rues, ou plutôt des autoroutes urbaines qui traversent Mitte (c’est de nom du quartier) à la recherche d’un stand ambulant de Currywurst (une spécialité Berlinoise la saucisse au curry, une institution même, sous son épaisse couche de ketchup) ou de patate au four : un Teuton piriforme plonge son avant bras nu dans la gueule d’un poêle à charbon et en ressort bientôt un coprolithe carbonisé… C’est une patate monstrueusement géante—comme issue des expériences radiologiques de la colonie agricole organisée par notre ami Ferdinand—qu’il fend et fourre d’une tranche de beurre persillé. Il vous la tend avec un grand sourire moustachu, comme pour rassurer : c’est une farce, ça paye pas vraiment pas de mine, mais c’est bon. Effectivement. Vu le prix, j’en ai repris une autre.
Dans l’éventualité d’une publication sur ce Blog, je lance un concours : qui est Ferdinand ?